Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

ENCADRÉ-Allemagne-Le contenu de l'accord préliminaire pour un gouvernement de coalition
information fournie par Reuters 08/03/2025 à 18:44

Les conservateurs de Friedrich Merz, vainqueur des élections allemandes, et les sociaux-démocrates (SPD) ont achevé samedi leurs discussions préliminaires en vue de former un gouvernement de coalition qui prendra forme dans les semaines à venir.

Voici le contenu d'un document de 11 pages sur lequel les partis se sont mis d'accord :

IMMIGRATION

Les contrôles aux frontières doivent être renforcés afin de réduire de manière significative le nombre d'entrées illégales, y compris de demandeurs d'asile.

Les mesures visant à s'assurer que les personnes tenues de quitter le pays le font seront renforcées.

L'intégration des nouveaux citoyens sera davantage soutenue par des programmes linguistiques, en particulier pour les enfants. Le SPD a déclaré qu'il souhaitait voir plus d'exemples de réussites en matière d'immigration.

PRESTATIONS SOCIALES

Les bénéficiaires de prestations sociales seront soumis à un régime plus strict et, s'ils sont capables de travailler, pourraient être radiés des listes en cas de refus d'offres d'emploi.

Le SPD souhaite stimuler la construction de logements et prolonger de deux ans le plafonnement de certains loyers.

ÉNERGIE

Le document prévoit une réduction des prix de l'électricité de 5 centimes par kilowattheure (kWh). Pour atteindre cet objectif, la taxe sur l'électricité pourrait être ramenée au niveau minimum prévu par l'Union européenne et les redevances du réseau de transport seraient réduites de moitié.

L'Allemagne va relancer un programme en suspens visant à mettre en place 20 gigawatts (GW) de nouvelles centrales électriques au gaz.

Le pays devrait également travailler à l'élaboration d'une technologie de fusion nucléaire et permettre le captage et le stockage du CO2 (CSC), ont déclaré les partis.

ÉCONOMIE ET INDUSTRIE

Une croissance économique de 1 à 2% sera visée, après deux années de récession. Les industries considérées comme stratégiques, telles que les semi-conducteurs, les batteries, les produits pharmaceutiques et l'hydrogène, seront renforcées.

Une réforme de l'impôt sur les sociétés sera lancée.

La TVA sur la restauration sera abaissé à 7% de manière permanente.

Pour soutenir les constructeurs de voitures électriques en difficulté, les partis souhaitent subventionner les acheteurs. Les députés se sont engagés à éviter des pénalités si les constructeurs dépassent les normes d'émissions de CO2.

Dans l'ensemble, le document promet moins de bureaucratie et des efforts en matière de numérisation.

EMPLOI

Des incitations fiscales seront accordées aux personnes ayant atteint l'âge de la retraite qui restent en activité et les automobilistes bénéficieront d'un soutien accru pour se rendre à leur travail.

Un salaire minimum de 15 euros de l'heure à partir de 2026, des retraites stables et des avantages fiscaux sur les heures supplémentaires figurent parmi les autres objectifs.

DEUX MESURES FINANCIÈRES CLÉS

L'attention va maintenant se tourner vers le Parlement sortant, où les législateurs débattront à partir du 13 mars d'un fonds d'infrastructure de 500 milliards d'euros et d'une modification des règles d'emprunt de l'État, connues sous le nom de "frein à l'endettement", notamment en vue de stimuler le secteur de la défense.

Ces mesures, qui ont été présentées en début de semaine, sont essentielles à l'efficacité de la nouvelle coalition mais nécessiteront une réforme constitutionnelle, ce qui les rend incertaines alors que des partis de droite et de gauche s'y opposent.

(Reportage de Vera Eckert, version française Benjamin Mallet)

1 commentaire

  • 08 mars 22:05

    Comment avaler des couleuvres dans ce protocole d'accords contre nature en une leçon ?


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi